L’accord de libre-échange conclu, mi-juillet, entre la Commission européenne et les pays du Mercosur a été arraché au prix d’importantes concessions dans le secteur de la viande bovine, de la volaille et du sucre. Ces secteurs, déjà en difficulté, servent une fois de plus de variable d’ajustement. Pour ma part, ces compromis ne sont pas acceptables ; malgré les opportunités offertes pour certains de nos secteurs agricoles, dont les produits laitiers, l’épicerie, le vin et les spiritueux ou encore la reconnaissance de notre système d’indications géographiques. C’est pourquoi, lors de la réunion de la commission de l’Agriculture du 24 juillet dernier, j’ai interpellé Phil Hogan, Commissaire européen à l’Agriculture, sur les inquiétudes des agriculteurs français quant au contenu et aux garanties liées à ces nouvelles concessions commerciales. J’y ai demandé des réponses sur le calendrier des concessions, leurs portées et surtout les mécanismes de sauvegarde disponibles pour prévenir une déstabilisation éventuelle de nos secteurs agricoles. Avec la délégation française du Groupe Parti Populaire Européen, nous serons très attentifs aux détails du texte négocié qui seront présentés au Parlement européen et nous nous opposerons à tout accord déséquilibré pour l’agriculture française.