Je regrette que les autorités françaises aient immédiatement réagi en indiquant se plier à l’interprétation de la Cour, sans même attendre de savoir l’intention de la Commission pour les dérogations pour les semis 2023. Une fois de plus, le secteur agricole se trouve confronté à l’incohérence de l’Europe et à la surtransposition française.
A mon initiative, avec mes collègues de la délégation française du PPE, nous avons adressé un courrier au Commissaire européen en charge de l’agriculture.
- Nous lui demandons d’assurer une application commune des dérogations et autorisations par l’ensemble des États Membres afin d’éviter toute distorsion de concurrence sur le marché intérieur entre les producteurs européens.
- Nous exigeons la réciprocité vis-à-vis des importations, afin d’assurer que nous n’importerons plus de denrées issues de cultures traitées avec des molécules qui sont strictement bannies de l’agriculture européenne.
- Nous incitons la Commission européenne à continuer de renforcer les efforts en matière de recherche et d’innovation dans le cadre de l’utilisation durable des pesticides afin de trouver des alternatives concrètes pour les agriculteurs.
- Enfin, nous demandons des actions pour soutenir la filière sucrière en danger. Sans mesure de soutien, c’est la mort programmée d’un secteur stratégique qui est en jeu.