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“Il me faut faire mes preuves” Interview dans 20 minutes

20minutes

Propos recueillis
par Floréal Hernandez

1 juillet 2014

Le Parlement européen, Anne Sander le fréquente depuis quatorze ans. Mais ce mardi, c’est comme député européen et non plus comme attachée parlementaire de Joseph Daul que l’élue bas-rhinoise UMP va y faire son entrée pour la première session depuis l’élection du 25 mai.

Qu’est-ce que ça change d’entrer au Parlement comme eurodéputé ?

C’est un autre travail. Certes, je connais les gens, le Parlement. Mais je m’occupais de la circonscription et non du travail législatif, même si je le suivais. C’est une très grosse pression, vraiment autre chose. Certains me voient toujours comme une attachée, une assistante, notamment à Bruxelles. Il me faut faire mes preuves, travailler.

Quels conseils vous a donnés Joseph Daul ?

Il m’a dit : “Investis-toi à fond dans ton travail législatif.” C’est la seule manière d’être reconnue. Il insiste aussi sur le couple franco-allemand qui lui tient beaucoup à coeur. C’est l’avenir, c’est important pour la France.

Quelles sont vos priorités pour le début de votre mandat ?

J’arrive très humble. Je sais d’expérience qu’on ne peut dire : « Je vais révolutionner ceci ou cela. » Je veux m’investir pour faire de l’Europe une terre de producteurs. D’emploi, de croissance, d’innovation, de bien-être… Il faut permettre aux entreprises d’innover, de se développer. Ce qui permet ensuite de développer le territoire.

Allez-vous rejoindre la task force qui défend le siège du Parlement à Strasbourg ?

Si on m’invite, avec grand plaisir. Il faut être réaliste, cette décision se prend au niveau des chefs d’Etat. Le nôtre devrait prendre une initiative forte.

Avec Jean-Luc Schaffhauser, vous êtes la seule Alsacienne élue. La voix de l’Alsace a perdu en vigueur.

C’est mathématique car nous sommes moins nombreux. Les députés sortants, Joseph Daul ou Catherine Trautmann, avaient des responsabilités au niveau européen, des voix qui portaient davantage que la mienne, député de base. Il faut reconstruire.