La Commission européenne a posé sur la table un texte qui propose, en fonction de leur taille, d’assimiler les exploitations agricoles à des installations industrielles. Ce choix a résonné comme un véritable coup de massue pour un secteur déjà largement en souffrance. Je partage l’inquiétude du monde agricole face à cette proposition et c’est pourquoi j’ai interpellé, le 29 septembre dernier, la Commission européenne en lui demandant de mieux prendre en compte les réalités du territoire et les conséquences économiques pour les agriculteurs.
D’après les premiers éléments dont nous disposons à ce stade, en France, ce seraient 67% des élevages de poules pondeuses, 30% des élevages de canards gras et 30 400 des exploitations de bovins qui seraient concernés par cette directive, s’accompagnant de surcoûts considérables qui pourraient osciller entre 35 000€ et 80 000€ par an.
Au-delà des répercussions financières, ce texte risque de peser sur des secteurs déjà en difficulté, au sein desquels le renouvellement des générations est particulièrement complexe. Alors même que le schéma des élevages familiaux est majoritaire en Europe, avec ce texte la Commission européenne favorise, une fois de plus, un regard négatif de la société sur le monde agricole. En cela, je m’y oppose fermement.
Retrouvez mon intervention