Franceinfo met en avant le Corps européen de solidarité dans son article publié le 25 décembre 2016.
En ce jour de Noël, temps de partage et de solidarité, coup de projecteur sur la dernière initiative lancée par la Commission européenne à destination des jeunes : le Corps européen de solidarité.
Le corps européen de solidarité s’adresse à tous les Européens âgés de 18 à 30 ans
Il leur permet d’effectuer des volontariats ou des contrats de travail notamment dans des ONG à l’étranger. Les inscriptions sont ouvertes ; les premières missions sont prévues avant l’été.
“La solidarité est un acte volontaire. Elle doit venir du coeur. Elle ne peut pas être imposée”, avait souligné le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, en dévoilant son projet de Corps européen de solidarité, le 14 septembre, dans son discours sur l’état de l’Union.
Son idée: “L’Europe compte de nombreux jeunes qui souhaitent s’engager, contribuer utilement à la société et montrer leur solidarité. Nous pouvons leur en donner les moyens”.
Catastrophe naturelle, crise des réfugiés, exclusion sociale
Ancré dans les valeurs fondamentales de l’UE que sont l’engagement et la solidarité, ce projet permettra aux Européens de moins de 30 ans de soutenir une organisation non-gouvernementale, une autorité locale ou une entreprise privée oeuvrant dans la reconstruction après un séisme, l’accompagnement et l’insertion des migrants, l’aide aux personnes âgées ou démunies.
Le corps reposera sur les programmes professionnels et de volontariat pour la jeunesse, déjà existants, ce qui fait craindre à l’eurodéputée socialiste Isabelle Thomas que “comme d’habitude, on déshabille Pierre pour habiller Paul, faute d’un budget de l’UE à la hauteur de ses ambitions”. La rapporteure du Parlement européen pour les perspectives financières pluriannuelles est particulièrement inquiète pour l’avenir du programme “Garantie pour la jeunesse” qui permet de lutter contre le chômage, au moment où le Parlement européen vient juste de rétablir les fonds nécessaires.
Un plus en matière linguistique et sur le CV
Mais pour l’eurodéputée PPE Anne Sander, membre de la commission Emploi et affaires sociales, le nouveau Corps européen de solidarité ne présente que des avantages, surtout en terme d'”employabilité” des jeunes.
Bénévole ou rémunérée, cette nouvelle expérience professionnelle à l’étranger constituera un plus en matière linguistique et un atout supplémentaire sur leur CV. Jean Arthuis, du groupe Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe et président de la commission des budgets du Parlement européen, met lui aussi en avant l’importance de pousser les jeunes à la “mobilité et à l’ouverture sur le monde”.
Du côté de la Commission on assure que des mesures seront prises dès le printemps prochain et jusqu’en 2020, avec la mise en place d’une ligne budgétaire spécifique, pour “consolider et déployer avec vigueur le corps européen de solidarité dans son ensemble (volet volontariat et activités professionnelles) par de nombreux ajustements budgétaires dans le cadre financier existant”.
Inscriptions ouvertes
En attendant les inscriptions sont ouvertes, et cela dès l’âge de 17 ans, sur le site du corps européen de solidarité. 16.000 jeunes Européens dont quelque 800 Français se sont déjà inscrits à ce jour, pour des missions d’une durée comprise entre deux et 12 mois et dont les premières démarreront avant l’été 2017. Initialement Jean-Claude Juncker espérait “voir les 100.000 premiers jeunes volontaires à l’oeuvre d’ici 2020”.