Dans le cadre d’un conflit industriel entre l’UE et les États-Unis sur le subventionnement de notre secteur aéronautique, l’Administration américaine a décidé d’imposer une augmentation de droits de douane de près de 25% sur une série de produits agricoles européens, la plupart sous signe de qualité, notamment nos vins, nos spiritueux, notre huile d’olive ou encore nos fromages. Une fois de plus, l’agriculture paye les pots cassés, car cette décision éminemment politique frappe de plein fouet un secteur qui, déjà volatile, a dû faire face aux sanctions russes depuis 2015 et se préparer à la sortie du Royaume Uni de l’Union. À mon initiative, le Parlement européen a voté en faveur d’une résolution demandant à la Commission européenne de mobiliser tous les outils à sa disposition pour accompagner nos secteurs agricoles touchés, notamment grâce à augmentation des taux de cofinancement des campagnes de promotion et d’utiliser les outils de l’Organisation Commune des Marchés, c’est à dire le stockage privé ou l’octroi de mesures de compensations. Enfin, cet épisode nous montre que dans un monde de plus en plus instable, nous avons la nécessité de maintenir un budget agricole fort et de continuer la réforme de nos outils de prévention et de gestion des marchés.