En septembre 2017 entrait en vigueur un accord d’association entre l’UE et l’Ukraine sur les viandes de volaille, imposant un quota sur les parties nobles et à forte valeur ajoutée, comme la poitrine de volaille, laissant d’autres parties de l’animal, non-soumises à des restrictions quantitatives. L’Ukraine, en adoptant une nouvelle technique de coupe, appelée « Batman », a inondé le marché européen de poitrines, en utilisant cette deuxième ligne tarifaire non contrainte en quantité. C’est ainsi que les importations sont passées de 3.700 tonnes en 2018 à 55.000 en 2018. Les éleveurs européens de volailles ont payé le prix fort de la naïveté européenne, alors même que ce secteur est déjà sous pression. Avec mes collègues de la commission de l’Agriculture du Parlement européen, nous avons donné notre assentiment à la Commission européenne pour qu’aboutisse un nouvel accord afin d’intégrer cette nouvelle coupe dans le contingent tarifaire et ainsi mettre fin à une situation hors de contrôle. Malheureusement, je déplore que ce nouvel accord ait été signé au détriment d’une augmentation du volume des importations.