Pour moi, c’est une première défaite pour les anti-Strasbourg et un coup d’arrêt à leurs initiatives toujours plus insistantes. Alors que l’Union européenne est en crise politique, économique et sociale, il aurait été ridicule que le Parlement utilise pour la première fois son nouveau pouvoir d’initiative pour de simples questions de confort
Le combat pour le maintien du siège du Parlement à Strasbourg est loin d’être terminé. Cependant, cette décision est une bouffée d’oxygène pour tous ceux qui, comme moi, se battent pour que soient respectées l’histoire et la symbolique du siège strasbourgeois. La question est enfin replacée dans un contexte plus large de l’avenir de toutes les institutions.
Contexte : La commission parlementaire des Affaires constitutionnelles souhaitait rédiger un rapport sur la base de l’article 79 du règlement intérieur, intitulé un “Siège unique pour le Parlement européen”. Cette nouvelle procédure, entrée en vigueur avec le Traité de Lisbonne, donne au Parlement la possibilité d’initier une révision des Traités. La Conférence des Présidents l’a rejetée en rappelant que si la question du siège devait se poser, elle ne pouvait l’être que dans un rapport beaucoup plus large sur l’avenir de l’Europe et de ses institutions.